Du vendredi 6 au dimanche 8 juillet, s’est déroulée à Creutzwald, en Moselle, la première université d’été du Réseau saint Benoît autour du thème « mai 68, cinquante ans après ».
La rencontre a été marquée par la grande qualité des intervenants qui ont abordé les évènements de la Sorbonne sous différents angles pour, chacun en son domaine, en dresser le (dépôt) de bilan. Le Professeur Stéphane Mercier, docteur en philosophie et ancien chargé de cours à l’Université Catholique de Louvain, scandaleusement congédié par sa hiérarchie pour avoir pris position contre l’avortement, a exposé avec beaucoup de clarté les racines philosophiques de mai 68 dont les deux principales, a-t-il rappelé, sont le relativisme et le matérialisme. Le Professeur Roberto de Mattei, ancien vice-président du « CNRS » italien et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Eglise qui font autorité, a, quant à lui, démontré les similitudes entre les revendications des acteurs de mai 68 et celles d’ecclésiastiques « progressistes » ayant lutté pour imposer l’approbation de la contraception par l’Eglise. Bien que contredits par l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI, publiée en juillet 1968, eux et leurs héritiers, n’ont eu de cesse depuis lors de mener un travail de sape des principes moraux sur lesquels reposent le mariage chrétien. Enfin, M. Mathias Van Gersdorff, économiste et membre du Conseil scientifique de l’IESS, a mis en garde contre les théories soixante-huitardes qui continuent d’affecter nos sociétés, notamment le genre.
En plus des conférences qui ont toutes été très appréciées, un programme culturel fut proposé aux participants de l’Université d’été et aux Creutzwaldois avec un superbe concert de Laureen et Marlo Thinnes en l’église Sainte Croix de Creutzwald le samedi 7 juillet et une projection du film la Rébellion cachée, en présence du réalisateur Daniel Rabourdin, à la salle socioculturelle du siège, où avaient également lieu les conférences, le dimanche 8 juillet. Le concert a soulevé l’enthousiasme des auditeurs, admiratifs devant tant de talent, et, le lendemain, nul n’est resté indifférent devant le film de M. Rabourdin, où sont mises en scène les atrocités, souvent occultées, dont furent victimes les Vendéens, pour leur fidélité à l’Eglise et au Roi, durant la Terreur.
Après, un week-end si enrichissant, on pense bien sûr déjà à la seconde édition de ces rencontres estivales du Réseau… Vivement l’année prochaine !