C’est un drame absolument révoltant et pourtant cela n’a pas fait la une des médias. Ce mardi 4 septembre 2018, à Villeneuve Saint-Georges dans le Val-de-Marne, un sapeur-pompier a été poignardé à mort par l’individu qu’il venait de secourir. Âgé de 27 ans, Geoffroy HENRY était marié et père de famille.
Sapeur de première classe, il était titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale. Il aura servi la France pendant plus de 4 ans avant d’être assassiné sous l’uniforme, comme le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame avant lui, il y a quelques moins à peine.
Le pompier Henry est un héros dont le sacrifice mérite l’admiration de tous, à commencer par celle de notre jeunesse. Il prouve aussi, hélas, l’état de décomposition extrême dans lequel se trouve notre pays. Si ce drame est heureusement exceptionnel quant à son dénouement tragique, il ne l’est malheureusement pas quant à sa nature. Quelque 2.280 agressions ont en effet été recensées contre les pompiers en 2016, en hausse de 17,6 % par rapport à 2015, selon le ministère de l’Intérieur. Caillassage dans les « quartiers », agressions au couteau par des forcenés : ceux qui risquent tous les jours leur vie pour sauver celle des autres sont devenus l’une des cibles privilégiées de voyous qui vouent une haine mortelle à l’uniforme.
50 ans après mai 68, voici l’application du slogan anarchiste « Ni Dieu, ni maître. » La libre expression des pulsions les plus désordonnées s’est substituée au respect pour le devoir accompli. Le sacrifice, témoignage irréfutable de la foi en un ordre supérieur, a cessé d’être admiré pour devenir l’objet d’une dérision, et même d’une haine, jamais vues dans l’histoire. Seul un retour de notre pays aux principes hiérarchiques et sacraux qui ont fondé la civilisation chrétienne permettra d’éteindre enfin l’incendie nihiliste qui ravage la France.