Pascal Flaus, historien, directeur des Archives municipales de la Ville de Saint-Avold, en charge du devoir de mémoire et des relations internationales, auteur de nombreux ouvrages et articles, présenta de manière alerte et dynamique, l’histoire compliquée du plus grand cimetière militaire américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe avec ses 10 489 tombes.
Le choix du site de Saint-Avold est lié à la géographie des lieux, à proximité de l’Allemagne et à la beauté du site. L’américanophilie de la population locale, qui remonte aux grandes vagues d’émigration de nombreux Mosellans surtout germanophones vers l’Amérique au XIXe siècle, n’est sans doute pas totalement étrangère à ce choix. Cette amitié s’est bien plus tard concrétisée par un jumelage avec la ville de Fayetteville en Caroline du Nord.
L’essentiel de la conférence relata la construction des deux cimetières qui se sont succédé à Saint-Avold, le provisoire de 1945 à 1948, puis le cimetière définitif construit à partir de 1948 par des architectes de renom qui y réalisèrent dans les années 1952-1959 un programme architectural et monumental de haute qualité. Le nouveau cimetière fut inauguré le 19 juillet 1960 sans la présence des présidents de Gaulle et Eisenhower.
Un passage de la conférence intitulé « Destins brisés », visa à redonner une âme à quelques « tombes » sorties de l’anonymat en retraçant brièvement la vie de soldats pris au hasard des documents trouvés.
Cette conférence fut un témoignage de reconnaissance de l’Institut Européen des Sciences Sociales envers tous ces jeunes hommes qui se sont sacrifiés pour la défense de nos libertés.
Une séance de dédicace et un vin d’honneur clôturèrent cette agréable soirée.