« La jeunesse n’est point faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme »
(Paul Claudel)
Le Réseau Saint-Benoit pour une jeunesse chrétienne a été créé dans le cadre de l’Institut Européen de Sciences sociales – IESS. Profitant d’un endroit privilégié – au cœur de l’Europe – le Réseau Saint-Benoît rassemble des jeunes étudiants et des jeunes professionnels qui cherchent à promouvoir des valeurs chrétiennes dans la société.
Afin de tisser de relations saines et plus étroites entre des jeunes de tous horizons, le Réseau Saint-Benoit organise régulièrement des séminaires, des conférences et des congrès. Ces séminaires proposent une solide formation intellectuelle, des repères pour grandir dans la Foi, et des moyens pour devenir leader.
POURQUOI SAINT-BENOIT EST-IL LE PATRON DE NOTRE RESEAU ?
Un bref rappel historique est nécessaire pour comprendre notre choix.
Quand débute le dernier quart du Ve siècle, les invasions barbares continuent à se multiplier partout en Europe. La situation générale est très fragile. Dans la société, la corruption ravage tous les échelons, des gouverneurs et fonctionnaires jusqu’aux particuliers. La dégradation touche à la fois le civil et le religieux.
Dans la population, tous ces évènements créent un sentiment général d’insécurité et génèrent une profonde méfiance envers les institutions quand, en l’an 480, nait à Nursie (en Italie) le petit Benoît (« celui qui est béni »).
Issu d’une famille noble et chrétienne, Benoit part à Rome à l’âge de l’adolescence pour y faire des études de droit et de lettres classiques. Mais le mode de vie romain et le désordre moral où sombrent ses compagnons le choquent. Il décide alors de fuir la Ville, et d’abandonner la carrière qui lui était promise, pour pouvoir se consacrer entièrement à servir Dieu. Il choisit de mener une vie érémitique dans le Val de Subiaco.
L’afflux de visiteurs et de pèlerins oblige cependant Benoit à quitter rapidement sa grotte de Vicovaro et à créer les premiers monastères européens dotés d’une règle commune. C’est l’apostolat discret de ces monastères qui a beaucoup influencé la vie sociale et religieuse de l’Europe pendant tout le Moyen-Âge et qui a été la semence d’une civilisation nouvelle.
C’est pour cette raison que le pape Paul VI proclama Saint-Benoît patron de l’Europe. Dans son allocution, il motiva cette décision par l’état de la société qui « a besoin de puiser dans ses racines une vigueur et une splendeur nouvelles, dans ses racines chrétiennes, dont elle est redevable en si grande partie à saint Benoît qui les a alimentées de son esprit« . Et, dans une lettre apostolique, Paul VI ajouta : « alors que s’écroulait l’Empire romain désormais à son terme, que des régions de l’Europe s’enfonçaient dans les ténèbres et que d’autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, ce fut lui qui, par son effort constant et assidu, fit se lever sur notre continent l’aurore d’une ère nouvelle » (La Documentation Catholique, 46e année – T. LXI – Numéro 1436, 15/11/1964, Col. 1441-1448).
En suivant l’exemple de Saint-Benoît qui a été le bâtisseur d’un nouvel esprit civilisateur, et avec son aide, nous espérons avoir le courage, la patience et la persévérance pour affronter les défis du monde d’aujourd’hui.
FORMATIONS
Les séminaires, congrès et conférences du Réseau Saint-Benoit ont pour objectif d’inculquer le sens du beau, du bien et du vrai, de donner le goût de la lecture et de la réflexion, de l’importance des amitiés solides et du sens des responsabilités. Ils visent à contribuer à transmettre les valeurs de l’héritage chrétien aux jeunes générations.
Dans ce sens, nos séminaires transcendent la simple communication des contenus. Ils cherchent à réaliser ce que le Pr Philippe Le Tourneau, professeur émérite à la Faculté de droit de Toulouse, a ainsi formulé :
L’homme n’est pas seulement une intelligence, c’est aussi une sensibilité. Aussi, pour comprendre et pour apprendre,
si vous ne faites appel qu’à un seul aspect, l’intelligence, c’est-à-dire le cerveau, la tâche sera ardue :
Il faut y mettre le second, l’affectivité, c’est-à-dire le cœur. Comment ? En aimant votre travail, en y cherchant
le côté curieux, original, passionnant, etc. La joie du travail, associant celle de l’esprit (dilatatio mentis),
et celle du cœur (dilatatio cordis), selon une formule de saint Bernard (1091-1153). Cela change tout ! [1]
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[1] Le TOURNEAU, Philippe, Conseils aux Étudiants, http://philippe-le-tourneau.pagesperso-orange.fr/LeTConseilsEtudiants.html